Terrorisme: L'attaque dans l'Aude relance la question des fichés S

Lors de l'attaque terroriste de Carcassonne et de Trèbes (Aude) commise par Radouane Lakdim, quatre personnes ont trouvé la mort, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie afin de sauver celle d'un otage.

Cette nouvelle attaque, revendiquée par l'Etat islamique, n'est pas sans rappeler les précédentes. L'enquête, quant à elle, a démontré que M. Lakdim était fiché S depuis 2014 par les services de police et de l'antiterrorisme. Son passage à l'acte a ainsi relancé le débat sur la surveillance des personnes radicalisées en France.

Mardi 27 mars, une minute de silence a été respectée à l'Assemblée nationale. Au cours de cette Assemblée, plusieurs responsables de l'opposition (majoritairement de droite) ont réclamé un changement de la loi ou de la règlementation en ce qui concerne les individus fichés S. Ils ont, par ailleurs, dénoncé un "laxisme du gouvernement" et demandent un durcissement des mesures de contrôle.

Selon Le Monde, actuellement, deux points de vue s'opposent sur la question des fichés S :

- L'ancien député PS, Sébastien Pietrasanta, estime que légiférer serait "un contresens dans la lutte contre le terrorisme"

- Le professeur de droit, Christian Vallar, quant à lui, propose de prendre l'exemple de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques sans consentement (loi permettant aux autorités administratives d'hospitaliser des personnes sans leur accord, pour des motifs en particulier d'ordre public).

Selon L'Express, les fichés S pour "sûreté de l'Etat", représenteraient 10 500 individus recensés en France pour radicalisation djihadiste. Ils sont à différencier des autres fichés S, parmi lesquels certains hooligans ou activistes politiques d'ultragauche ou au contraire d'extrême droite qui peuvent également faire l'objet d'une fiche S. Cette dernière est divisée en plusieurs niveaux matérialisés par des numéros allant de "S1" à "S16". Les numéros ne représentent pas la "dangerosité" à proprement parler des individus mais les actions à entreprendre pour les forces de l'ordre qui contrôlent cet individu.

Et vous, que pensez-vous de la surveillance des personnes fichées S pour radicalisation djihadiste ?

Source photo : Wikipedia

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